Le processus d’autobiographie est souvent décrit par le besoin de se dépeindre et de réfléchir aux éléments clés de sa vie. Philippe Lejeune définit le genre comme « un récit rétrospectif en prose dans lequel une personne réelle raconte son existence ». Pour écrire son autobiographie il faut prendre connaissance de certains points avant de se lancer.
Des souvenirs pour mieux organiser l’histoire
Écrire une autobiographie n’est pas plus facile que d’écrire un roman, c’est pourquoi il faut d’abord développer sa créativité afin de rédiger son récit dans les règles de l’art. Les événements sont bien connus, mais il ne suffit pas de les coucher sur le papier. Lorsque l’on parle de sa vie et de sa famille, tout, du plus dramatique au plus trivial, semble important. Les autobiographes peuvent écrire des centaines de manuscrits relatant des épisodes de leur vie. Ces événements peuvent être révélateurs ou dérangeants, mais ils n’apportent rien à l’histoire et ne sont donc pas inclus dans le récit. Il ne faut pas se noyer dans une masse de manuscrits. Il faut apprendre à organiser ses idées et ses manuscrits pour obtenir une autobiographie organisée et pertinente.
Utiliser la flexibilité du genre
Les lignes de temps ne sont pas si utiles pour organiser l’écriture. » Éviter d’utiliser le mot « alors » …… Aller ensuite sur ……. Et ensuite ……. » Scheme! Cela masque le type d’expérience dont on parle. La vie n’est pas une série de situations qui se résolvent soudainement de manière joyeuse et heureuse. Il faut établir des liens entre les épisodes, qu’ils soient émotionnels ou thématiques. Ils doivent être répétés en parallèle, pas nécessairement dans l’ordre chronologique.
Être le protagoniste et l’antagoniste de l’histoire
Le plaisir de lire une bonne autobiographie peut être similaire au plaisir de lire un bon roman car pour un lecteur donné, cela fait sentir vivre ses émotions. Cependant, il existe une différence majeure. C’est-à-dire que le lecteur sait qu’il vit les événements sur lesquels l’auteur écrit et qu’il a de l’empathie pour les « personnages » de la même manière que l’auteur. Il ne faut pas chercher cette empathie. Par exemple, ne pas se présenter comme une figure parfaite ou tragique. Les lecteurs seront plus sensibles à un auteur qui est humble, honnête et qui essaie simplement de dire la vérité. Dans les autobiographies, la tension de l’histoire repose sur la lutte de l’auteur entre le bien et le mal, agissant parfois noblement, parfois follement.
Forte sollicitation de la mémoire
« Comment peut-on se souvenir de tout cela ? » Cette question récurrente est un signe d’admiration et de scepticisme. Après tout, comment peut-on se souvenir des moindres détails ou mots qu’on entend ? D’une part, de nombreux moments et conversations sont gravés dans les mémoires. Le passé reste avec soi et fait partie du présent, et les expériences se construisent les unes sur les autres. D’autre part, il y a des souvenirs plus obscurs. Il suffit de demander à ses proches, ils seront aussi intéressés. Il faut être un archéologue, déterrer le passé et regarder chaque élément avec un œil critique. L’exactitude absolue est impossible, mais essayer de se rapprocher le plus possible de la vérité. Pour réussir son autobiographie il est aussi recommandé de participer à un atelier écriture Toulouse pour un récit parfait.